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L'ART FONCTIONNEL



L’art fonctionnel, pour moi, c’est la possibilité d’allier l’utile à l’agréable. De fondre les qualités d’un objet purement fonctionnel avec celles de l’esthétique, l’élégance et la grâce. J’ai toujours aimé les objets brillants. Je me souviens encore, à l'âge de 8-9 ans, j’avais une fascination (une obsession même, comme bien souvent ça m’arrive) pour un petit hérisson en cristal. Sa particularité unique : il brillait avec des reflets multicolores. Ça m'a pris des mois avant de pouvoir récolter les 56 francs (mon âge est trahi) qui permettaient de l’acquérir.

L’amour de l’esthétique. Dans le corps, dans les mouvements, dans les objets, dans la manière de s’exprimer. Certains diraient que c’est superficiel. D’autres, qui remarquent une certaine dimension artistique de la Vie, ne peuvent s’en passer. Pour moi, l’esthétique c’est apaisant, réconfortant, et ça peut paraître étrange à dire, mais ça me fait me sentir bien.


Je ne me suis jamais considéré comme un artiste, par contre. Ma vision de ce qu’est un artiste était très restreinte, jusqu’à récemment. Dans ma tête, un artiste, c’était soit un peintre, soit un sculpteur (je sais, c’est un peu naïf et simpliste). Donc, n’étant ni l’un ni l’autre, je n’appartenais clairement pas à cette catégorie. Je ne pensais pas à tous les autres créateurs et transformateurs de matière.


J’ai découvert que l’art n’est pas seulement le fait de créer un “bel objet” (la beauté étant subjective). C’est aussi et surtout,

  • la possibilité pour l’artiste d’utiliser un média de son choix (matériau) pour s’exprimer pleinement, sans nécessairement utiliser des mots pour le faire.

  • la possibilité de transmettre un message

  • de retomber en amour avec le processus versus le résultat final, le chemin versus la destination

  • de créer des prises de conscience quant à la surproduction et surconsommation (et donc la perte de qualité) qui se passe dans presque toutes les industries.

  • le retour à une manufacture locale, à échelle humaine.


Il n’y a pas de moment plus gratifiant que celui d’un client qui regarde ma collection de couteaux disponibles, et qui finalement choisit d’acquérir celui qui convient exactement à son attirance, son impulsion. C’est magique de voir les gens choisir à partir de leur intuition plutôt que de leur mental.


Mon souhait, en tant que propriétaire et fondateur de Kaizen Knives, est de créer un effet Wow! pour mes clients, tant dans l’esthétique que dans la performance de mes couteaux. Je veux voir les gens fiers de posséder un tel objet.


Je souhaite apporter également, au travers de chaque utilisation, un moment de présence. Et à quelque part, étant donné la nature de l’objet, si l’utilisateur manque de présence, il prend le risque de se faire rappeler à l’ordre par le tranchant de la lame. J’ai toujours cru qu’une certaine dose de danger permet de rester alerte, et donc dans le moment présent. Nous vivons dans une société où notre attention est convoitée de toutes les façons possibles (surtout à des fins marketing) et notamment par le biais des réseaux sociaux. J’aime imaginer que chaque préparation de repas est une opportunité précieuse de cultiver un moment de présence, en tenant en main un objet digne de toute votre attention et amour. Je crois sincèrement que de multiplier les moment sacrés comme celui-ci détiennent une clé d’appréciation, d’évolution, et même de compassion.


Je n’ai jamais eu l’ambition de vouloir (ni même de pouvoir) changer le monde à une grande échelle. Je me sens impuissant face à cette idée, qui me semble plus grande que moi. Cependant, l’idée d’être le catalyseur d’une transformation, d’un moment d’inspiration, ou simplement de faire la différence à un instant “T” dans la vie d’une personne, ça me touche, et c’est une des choses qui me drive.


Alors Kaizen Knives ne va peut être pas sauver le monde, mais vous êtes sûr de repartir avec un couteau Wow!, tant dans son côté artistique que fonctionnel.


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